S’il y a UNE affiche Metalcore que tous les amateurs du genre attendaient, c’est bien celle-ci ! Depuis l’annonce des premières parties en octobre, j’avais d’autant plus hâte de découvrir ces groupes, ayant entendu beaucoup de bien de Silent Planet notamment.

Pour le coup, la grosse claque vient de Paledusk, formation japonaise qui n’aurait rien à envier aux Crystal Lake, pour ne citer qu’eux. La petite – infime – déception vient avec Thornhill, dont j’attendais beaucoup. Je ne sais pas si c’est un son moyen sur son set ou si le groupe était dans un jour « moins bien », mais j’aimerais les revoir pour me refaire une idée.

C’est Silent Planet qui fera prendre à cette soirée un tournant sensationnel. Le backdrop de Thornhill laisse place à un fond blanc sur lequel des formes psychédéliques se succèdent, suivant l’ambiance de leurs chansons.

‘Jesus Of Suburbia’ de Green Day retentit pendant que les techniciens montent la scène pour Polaris. On devine que les 9 minutes et 9 secondes sont le décompte jusqu’à l’arrivée des australiens. Bingo! Pendant plus d’une heure et demie, Polaris présente au public lyonnais son dernier album en date, Fatalism, dont l’artwork correspond au backdrop, ainsi que d’autres titres piochés sur The Death Of Me et The Mortal Coil, respectivement leurs deuxième et premier opus.

Alors que Polaris devait se produire en juin 2023 en première partie de Motionless In White, Lorna Shore et The Amity Affliction, le groupe annule toutes les dates de sa tournée européenne et nous apprend le décès brutal de Ryan Siew, son guitariste. Un choc immense qui frappe en plein coeur la communauté de fans, bien sûr, mais aussi et surtout les proches du musicien. Ce soir-là, après un discours donné par Jamie Hails, les musiciens de Polaris rendent hommage à leur ami sur ‘Pray For Rain’.

Puis Daniel Furnari, le batteur, se lance dans une déclaration dans un français impeccable pour le public lyonnais. Le musicien nous apprend avoir étudié quelques mois en France, à Lyon (!), et invite sa « soeur » à le rejoindre sur scène. Mais l’instant encore plus chou arrive lorsque Jamie Hails, en FaceTime avec sa femme et sa fille, nous enjoint à chanter « Joyeux anniversaire » pour célébrer les 11 ans de cette dernière.

Le set se termine et les premières notes de ‘We Like to Party!’ de Vengaboys résonnent, pendant que Jamie Hails vient filmer le public, qui se déchaîne alors. Le public, parlons-en… J’ai constaté un gros changement de comportement et de savoir-vivre entre mes derniers concerts Metalcore lyonnais et ce soir-là. Et pas dans le bon sens. Sans m’étaler plus à ce sujet, il est également dommage, en tant que photographe, de faire face à des gens non compréhensifs meme lorsque l’on s’excuse, parfois et le plus souvent PAR AVANCE, de bousculer.

Du Cathouse de Glasgow à La Rayonne, Polaris a parcouru un chemin impressionnant en six ans !

Un grand merci à l’agence KINDA pour le pass photos !